La Ville de Virton rachète le bâtiment des religieuses pour en faire le nouveau presbytère

(c) Dominique Zachary

La Commune de Virton a signé un compromis de vente avec l’ASBL « Les Sœurs de la Doctrine Chrétienne ».

Un premier bâtiment vide, au 10 avenue Bouvier, servira de presbytère pour le doyen de Virton, Wenceslas Mungimur.  La Ville acquiert aussi un 2e bâtiment des Sœurs, au 6 avenue Bouvier: l’ancienne partie du Pensionnat qui était occupée jadis par le ministère des Finances et qui pourrait être louée à la Maison de l’Emploi.

Dans notre journal l’Avenir Luxembourg et dans notre édition numérique de ce mercredi 29 décembre, nous reviendrons plus en détail sur la séance du conseil communal de Virton qui s’est tenue en ligne lundi soir et durant quatre heures environ.

Sachez déjà que la minorité Citoyens et cdH a voté non au budget 2022 du CPAS ainsi que non au budget ordinaire et extraordinaire 2022 de la Commune. Ces deux budgets ont donc été approuvés par la seule majorité IC-Écolo-Ensemble Autrement.

«Une belle opportunité»

L’information de la soirée a été l’approbation du compromis de vente, signé tout récemment par le maire de Virton François Culot avec l’ASBL « Les Sœurs de la Doctrine Chrétienne », pour les biens immeubles situés aux numéros 6 et 10, avenue Bouvier à Virton.

Le maire Culot et l’échevin de l’Urbanisme, Vincent Wauthoz, ont expliqué qu’après l’incendie de l’actuel presbytère de la place Nestor Outer en août 2019, les indemnités versées par la compagnie d’assurances ne seront pas suffisantes financièrement pour pouvoir rénover cette vieille bâtisse et la rendre fonctionnelle pour accueillir le nouveau doyen de Virton, Wenceslas Mungimur. Celui-ci loue actuellement un bâtiment plus bas dans l’avenue Bouvier, au numéro 63, à titre provisoire.

« Mais nous avons eu une très belle opportunité d’acquérir le bâtiment du séquoia au 10 avenue Bouvier, les dernières religieuses l’ayant quitté en septembre dernier, explique François Culot. Ce bâtiment peut tout de suite être fonctionnel comme presbytère pour le doyen et servir également pour les paroisses voisines. Dans la négociation, les Sœurs de la Doctrine Chrétienne nous ont proposé d’acquérir aussi une partie de l’ancien pensionnat (les Vatelottes), au 6 avenue Bouvier, là où est peinte la grande fresque de la Vierge Marie par Bernardy. Nous achetons le tout pour 700 000€, mais c’est vraiment une belle opération pour la Commune car nous retouchons aussi des indemnités des assurances suite au sinistre de 2019. »

Procédure trop rapide?

Sur les bancs de la minorité, on se dit assez séduit par le projet, mais Michel Mullens (cdH) et Étienne Chalon (Citoyens) font toutefois remarquer que la précipitation de la signature du compromis de vente a empêché les conseillers de disposer d’une délibération en bonne et due forme pour la séance du conseil ce 27 décembre. « Nous voulons être certains que tout est juridiquement en ordre », affirme Étienne Chalon. «  »Vous n’avez pas le certificat énergétique PEB qui est indispensable pour l’acquisition », ajoute Sébastien Michel, du groupe Citoyens.

Pour le collège, François Culot se veut rassurant et répond que la procédure est absolument correcte, le PEB sera réalisé au plus vite, mais qu’il fallait faire rapidement pour finaliser ce compromis de vente avec les religieuses avant le 31 décembre et l’approbation par le conseil communal. « La Maison de l’Emploi, qui occupe toute une aile de l’hôtel de ville, pourrait déménager dans ce bâtiment de l’ancien pensionnat que nous acquérons. Car notre personnel communal est à l’étroit dans l’hôtel de ville et pourrait utilement occuper les locaux, de bonne qualité, actuellement utilisés par la Maison de l’Emploi », dit encore François Culot.

Le point est finalement approuvé à l’unanimité, sans recourir au vote.